devenir freelance

Les démarches pour devenir freelance

Retrouvez toutes les étapes à suivre pour être freelance afin d'être en règle côté administratif et démarrez sereinement votre activité.

Lancer sa propre activité et devenir un travailleur indépendant est une étape importante dans la vie professionnelle. Si vous souhaitez devenir freelance et que vous êtes en train de lire ces quelques lignes aujourd’hui, c’est certainement que vous vous posez un grand nombre de questions. Comment dois-je faire pour devenir freelance ? Est-ce que c’est fait pour moi ? Comment bien me préparer et mettre toutes les chances de mon côté pour réussir ? Quelles sont les statuts juridiques qui s’offrent à moi et comment faire les démarches ? Comme les 930 000 freelances français qui sont passés par là avant vous, vous avez besoin d’être guidé et accompagné pour prendre les bonnes décisions et réussir sur cette voix. Sous forme d’informations et de conseils, vous trouverez dans ce guide complet toutes les réponses à vos questions.

Le freelance, en bref

Pas toujours facile de comprendre précisément de quoi on parle lorsque l’on emploie le terme « freelance ». Ce n’est pas un statut juridique et il n’existe pas non plus de définition vraiment officielle. C’est un mot anglais qui désigne le travailleur indépendant qui exerce directement pour des clients, particuliers ou sociétés, sans aucun lien de subordination. Contrairement au salarié, il ne signera pas de contrat de travail classique, tel que le CDD ou le CDI. Cependant, comme vous pourrez le voir à continuation, certains freelances décident d’exercer en tant que tel tout en conservant parallèlement un emploi salarié.

Travailler en freelance attire chaque année de nouveau actifs. C’est en effet une manière plus souple et libre d’exercer. Aujourd’hui, cette forme de travail concerne un très large éventail de professions, des métiers de lettres au marketing en passant par l’informatique et la création.

Devenir freelance

Maintenant que nous avons posé les bases du travail de freelance, nous pouvons entrer dans le vif du sujet. Comme pour tout lancement d’une nouvelle activité, devenir freelance ne se fait pas du jour au lendemain. Vous devez au préalable passer par une phase de préparation durant laquelle vous allez créer un plan financier et définir avec précision votre offre et votre stratégie. Il vous faudra également choisir le statut juridique le plus adapté à votre activité et vos besoins. L’analyse et l’étude que vous mettrez en place augmentera vos chances de réussite.

Se préparer avec de se jeter à l’eau

Comme une entreprise classique qui met en place un business plan détaillé, il est important que vous définissiez vos objectifs, les dépenses et l’investissement de départ, mais aussi que vous fassiez un point sur les clients cibles, les concurrents directs, les tendances actuelles sur le secteur dans lequel vous évoluez, etc. Pour que cette préparation soit efficace, nous vous conseillons de procéder sous forme de questions/réponses claires et précises. Cela vous permettra de coucher sur papier toutes les informations importantes relatives à votre activité et de les organiser ensuite par thème pour créer une sorte de trame professionnelle.

  • Quel est le salaire que vous espérez gagner ? En vous basant sur vos dépenses mensuelles, faites une estimation de ce que vous devez toucher pour couvrir vos frais ;
  • Quel est votre investissement de départ ? Matériel, location d’un local ou de tout autre espace de travail, publicité, dépenses liées aux assurances, banques, etc. ;
  • Qui sont vos clients ? Répondre à cette question vous aidera à prendre un grand nombre de décisions en ce qui concerne votre stratégie commerciale et de communication ;
  • Quel est votre offre ? Celles de vos concurrents ? Comment vous allez parvenir à vous démarquer ? ;
  • Comment vais-je organiser ma partie administrative ? Si certains sont à l’aise avec la facturation ou la comptabilité, d’autres le sont moins. Sachez qu’il existe aujourd’hui des outils informatiques et des applications en ligne qui peuvent vous aider et faciliter votre quotidien.

Cette liste de questions n’est évidemment pas exhaustive et vous pouvez pousser l’analyse ou l’étude plus loin. Rien ne vous empêche d’ailleurs de mettre en place un vrai business plan avec son étude de marché et son prévisionnel financier.

Faire le point sur les aides possibles

Se renseigner sur les aides financières dont vous pouvez bénéficier pour vous lancer en tant que freelance est un point à ne surtout pas négliger. Il en existe plusieurs, soumises évidemment à certaines conditions. Par exemple, l’ACRE (l’Aide à la création ou à la reprise d’entreprise) vous permet d’être exonéré de cotisations sociales pendant votre première année d’exercice, l’ARE (l’allocation d’aide au retour à l’emploi) donne le droit aux demandeurs d’emploi qui se lancent en tant que freelance de conserver leur droit d’allocation en plus de leur rémunération et le Nouvel Accompagnement pour la création d’entreprise fait office d’aide au montage et au financement pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 ans.

Choisir son statut juridique : présentation et démarches administratives

Le statut juridique c’est une des questions le plus importantes que vous devez vous poser avant de vous lancer. Votre choix sera principalement défini par votre activité, votre expérience et votre contexte professionnel. À ne pas prendre à la légère, c’est en effet votre statut juridique qui va déterminer votre chiffre d’affaires, la rapidité de création d’entreprise, la couverture sociale et bien d’autres points. Découvrez maintenant les statuts qui vous sont accessibles en tant que freelance. Pour chacun, nous ferons également un point sur les démarches administratives relatives.

La micro-entreprise

À l’heure d’aujourd’hui, c’est certainement le statut le plus convoité par les freelances. Plus de la moitié d’entre eux optent d’ailleurs pour la micro-entreprise. Pourquoi ? La réponse est simple : facilité et rapidité de création (pas de statut à rédiger ni de capital social à déposer), la partie gestion administrative est limitée et plus souple, les obligations comptables sont minimes. Une solution rapide et simple adaptée aux étudiants, aux retraités, aux salariés qui cumulent deux emplois, car elle permet de se lancer dans une nouvelle activité sans prendre de grands risques. En revanche, les chiffres d’affaires sont plafonnés et les charges ne peuvent être déduites.

Pour créer son auto-entreprise en tant que freelance, c’est facile. Rendez-vous sur le site officiel de l’URSSAF ou sur un portail d’accompagnement en ligne tel que pôle auto entrepreneur et déclarez votre activité via un formulaire administratif. Vous devez ensuite immatriculer votre entreprise pour recevoir votre code APE et votre numéro de SIRET.

L’entreprise individuelle (EI) ou l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

L’EI, plus « simple » juridiquement que les sociétés individuelles que nous verrons ensuite, s’avère une option intéressante pour le freelance qui travaille seul, sans associé et qui fait l’objet de peu de dépenses. En ce qui concerne l’EIRL, c’est ce que l’on pourrait appeler une version plus « sécurisante » de l’EI. En effet, elle limite la responsabilité du chef d’entreprise en cas de faillite, car elle divise son patrimoine en deux (biens privés et professionnels). Elle convient au freelance qui réalise des bénéfices conséquents et dépassent les seuils de chiffre d’affaires de l’EI.

Pour l’EI, vous constituez un dossier d’immatriculation composé de plusieurs pièces justificatives (document de nationalité française, déclaration sur l’honneur de non-condamnation, justificatif de domicile de l’entreprise, formulaire administratif, etc.) puis le déposez à votre CFE (centre de formalité des entreprises) compétent en fonction de votre activité. Pour le freelance qui fait le choix du régime de l’EIRL, les formalités sont un peu plus complexes : évaluation des biens professionnels par un expert-comptable ou un commissaire aux comptes, mise en place d’un acte notarié, rédaction de la déclaration d’affection.

La société

Contrairement à l’entreprise individuelle, la société présente l’avantage de séparer le capital de l’entreprise de celle du freelance. Les biens personnels sont donc exclus de la société. Nombreux sont les freelances à opter pour les formes unipersonnelles de ce statut juridique, à savoir l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Les deux donnent la possibilité de s’associer pour développer ses compétences, de recruter des collaborateurs et de déduire ses charges. En revanche, si c’est un statut avantageux qui pourra donner lieu à de belles évolutions pour votre future société, il est important de noter que les démarches et les coûts de création sont plus lourds que pour les statuts précédents, au même titre que les formalités de gestion administrative et comptables.

Le portage salarial

À mi-chemin entre le freelance et le salariat, le portage salarial a vu le jour en 1988 et a connu de récentes redéfinitions en 2015 et 2017. Son principe est simple : en tant que freelance, c’est vous qui trouvez une mission ou un client, mais c’est la société de portage qui facture et encaisse votre prestation auprès de celui-ci. Après avoir déduit les charges sociales, elle vous reverse ce paiement sous forme de salaire. Le portage salarial est encadré par deux contrats : le premier établit entre la société de portage et le freelance et l’autre entre la société de portage et le client. Cette relation d’affaires présente plusieurs avantages comme le confort et la sécurité offerts par le statut de salarié (garantie de salaire, congés payés, mutuelle d’entreprise, etc.) ou l’absence de contraintes comptables ou fiscale. Une alternative intéressante qui présente donc peu de risque, mais qui vous oblige en revanche à reverser une partie de votre salaire.

Anticiper les frais mensuels

En plus des frais engendrés par la création d’activité, le freelance doit également prendre en compte les coûts mensuels relatifs à la mise en place d’un compte bancaire professionnel (obligatoire pour les sociétés, mais facultatifs pour les micro-entreprises et le portage), la facturation et la comptabilité (logiciels en ligne payants) et les assurances comme que la RC Pro (assurance de Responsabilité Civile Professionnelle).

Se lancer en tant que freelance

Maintenant que les bases de votre entreprise sont solides et que vous avez choisi le statut juridique qui vous convient, il est temps de s’installer, de trouver sa clientèle, de faire face au quotidien, de s’organiser… pour faire prospérer et évoluer votre activité.

Trouver ses premiers clients

La recherche de clients ou de nouveaux clients si vous en possédez déjà est souvent la partie la plus redoutée. Contrairement au salarié qui ne doit pas faire face à cette difficulté, en tant que freelance vous allez devoir prospecter, vous vendre et prouver que vous êtes capable de mener à bien une mission. Voici quelques pistes intéressantes pour vous lancer.

Les plateformes freelance

On en compte des centaines, mais toutes fonctionnent à peu près de la même manière : elles mettent en contact des freelances avec des clients. Certaines plateformes sont spécialisées dans un secteur spécifique quand d’autres sont généralistes, certaines sont gratuites alors que d’autres ont un coût mensuel ou fonctionnent en prélevant un pourcentage sur le chiffre d’affaires facturé. Pour l’indépendant, elles représentent un gain de temps et surtout une sécurité de paiement. Attention en revanche, pour être visible sur les plateformes et que votre profil attire l’attention, veillez à soigner votre présentation, choisissez une photo de profil adaptée, décrivez vos compétences, votre expérience, votre parcours, mettez en avant vos recommandations et créez un portfolio.

Le bouche-à-oreille

Son réseau d’amis, sa famille, ses clients ou anciens clients sont très souvent les meilleures sources de nouvelles missions pour le freelance. Ceux qui parlent le mieux de vous sont ceux qui vous connaissent ou qui ont déjà fait appel à vous. N’hésitez pas à parler de votre métier et de vos compétences autour de vous, envoyez des mails à vos anciens clients, anciens collègues, anciens collaborateurs ou patrons pour leur faire part de votre activité.

Les réseaux sociaux

On pense aux classiques Facebook ou Instagram sur lesquels vous pouvez créer des profils professionnels et présenter votre métier de manière ludique et originale. Prenez part à des groupes ou suivez des profils de freelance pour composer une petite communauté autour de votre domaine d’activité. Une manière simple de se faire connaître et d’entrer en contact avec des semblables ou des clients potentiels.

Comment parler de réseau social sans aborder LinkedIn et ses quelques 575 millions d’utilisateurs à travers le monde. Trouver des clients entrer en contact avec d’autres freelances, faire connaître votre expérience, vous former et développer vos compétences… ce réseau social professionnel vous permet une recherche active et bien plus.

Définir son lieu de travail et ses horaires

Que votre bureau soit une pièce de votre appartement ou maison, que ce soit une place dans un coworking ou un local à part, votre espace de travail doit être agréable et lumineux. Ce doit être un univers qui vous inspire et vous motive à accomplir vos missions. Pour ce qui est des horaires, c’est là le principal avantage de devenir freelance : c’est vous qui décidez. Vous n’êtes soumis à aucun planning, à part celui que vous vous imposez. Et si c’est le principal atout de cette manière de travailler, cela peut aussi vite devenir un point faible. En effet, la rigueur et l’autonomie sont des compétences clés pour réussir et aller jusqu’au bout de ses taches.

Apprendre à s’organiser

L’organisation, c’est sans aucun doute une des qualités les plus importantes du freelance. Et ce n’est pas chose facile. Organiser son temps, organiser ses projets, organiser sa vie professionnelle en fonction de se vie personnelle, organiser sa gestion administrative, organiser sa relation client… Quelle que soit la nature de votre activité, sachez qu’il existe tout de même des outils et applications en ligne intéressantes qui peuvent vous aider.

Quels sont les avantages et inconvénients du freelance ?

Les avantages

On le trouve dans la bouche de tous les freelances, quelle que soit leur activité, leur statut social ou leur expérience, c’est la liberté et l’autonomie professionnelle. Plus concrètement, cela se traduit par la possibilité d’organiser son emploi du temps à sa manière et de ne pas dépendre d’un supérieur qui décide à votre place à quelle heure vous débutez et terminez votre journée. Il en va de même pour le choix des clients et des missions qui vous sont proposées. Vous avez en effet la liberté d’accepter ou de refuser en fonction de votre expérience ou de vos compétences dans le domaine, de vos convictions, de votre spécialité éventuelle ou tout simplement de vos envies. Être freelance c’est aussi la liberté de travailler depuis (presque) partout : confortablement installé dans votre canapé avec une tasse de thé, dans un coworking entouré d’autres freelances, dans un café décontracté, sur une plage ou dans un hôtel du bout du monde. Enfin, tout cela donne lieu à un équilibre idéal entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, vous permettant de prendre une après-midi pour profiter de vos enfants ou d’une matinée pour aller faire des courses.

Les inconvénients

Le principal inconvénient est l’isolement. En effet, le manque de lien social et de communication pèse sur beaucoup de freelances. Le poids de la gestion administrative et comptable est également une contrainte de taille pour certains, qui ne possèdent pas ou peu de connaissance dans ce domaine. Enfin, l’instabilité revient aussi souvent dans les inconvénients liés au travail en freelance. Les mois ne se ressemblent pas, les salaires sont variables et empêche parfois de se projeter à long terme.

Création rapide et facile