boucher auto entreprise

Comment devenir boucher auto entrepreneur ?

Vous souhaitez ouvrir une boucherie avec le statut de micro entreprise? C'est possible !

Les métiers liés à la restauration et à la gastronomie sont des professions qui se prêtent bien au statut d’auto entrepreneur, en suivant quelques règles simples. Les prestations de boucher en indépendant sont tout à fait possible et garantissent à l’auto entrepreneur une grande souplesse dans son emploi du temps et une diversité de missions. Comme la plupart des métiers de ce secteur, la concurrence est importante, il est donc nécessaire de bien étudier la stratégie à adopter en amont : études, statut, salaire, débouché, etc.

Boucher auto entrepreneur : les chiffres clés

  • Diplôme requis : titulaire d’un CAP ou BEP Boucher ou de 3 ans d’expérience dans le secteur.
  • Salaire brut mensuel d’un débutant : 1430 €
  • Seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser : 176 200 € (activité d’achat et de revente de marchandise) ou 72 500 € pour la prestation de services commerciales
  • Catégorie : Commerce de Détail Alimentaire
  • Métier rattaché à la Chambre des Métiers de l’Artisanat (CMA)

Comment s’inscrire pour débuter son activité auto entrepreneur ?

Prérequis

Il est important de bien se renseigner sur le statut avant de devenir auto-entrepreneur et voir s’il est pertinent en lien avec le métier de boucher. En effet, dans une micro-entreprise, le plafond du chiffre d’affaires est limité et les frais professionnels ne peuvent pas être déduits. Or, les frais peuvent être importants pour ce type de métier au moment de l’installation. Pour un boucher souhaitant son propre local, il peut être préférable d’ouvrir une SARL ou une SAS. Par contre, si l’objectif n’est pas d’avoir sa boucherie, mais de travailler en tant que prestataire de service, le statut d’auto entrepreneur est alors pertinent. Les bouchers peuvent en effet exercer de façon indépendante, en intervenant pour des missions temporaires auprès d’autres boucheries ou structures de la restauration.

En tant que boucher indépendant, l’investissement pour lancer son activité est beaucoup plus léger que lors de l’installation de sa propre boucherie. Il est cependant important de faire une étude de marché afin de définir le prix de ses prestations, la demande dans le secteur, la localisation des demandes, les investissements nécessaires (notamment un véhicule pour pouvoir se déplacer sur ses différents lieux de mission). Mais cette étude de marché sera moins approfondie que si le boucher souhaite ouvrir un local, dans ce cas, l’emplacement de la boucherie demandera la réalisation d’une analyse détaillée pour bien définir le potentiel avant de pouvoir se lancer.

S’inscrire sur Pole Auto Entrepreneur

Une fois le projet bien établi, il faut ensuite déclarer sa micro-entreprise. Il est possible de le faire en direct ou bien de s’inscrire sur Pole Auto Entrepreneur. Ce site permet d’obtenir de l’aide sur toutes les étapes de gestion de sa micro-entreprise, aussi bien sa constitution avec l’obtention de son SIRET, que plus tard la gestion de sa comptabilité, des déclarations et le suivi administratif.

Obtenir son SIRET

La profession de boucher est rattachée à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Il est donc nécessaire de se déclarer auprès de cet organisme pour obtenir son SIRET.

Trouver ses premiers clients

En étant boucher à son propre compte, l’auto entrepreneur peut s’adresser à différentes entreprises pour trouver du travail. Il peut être engagé dans une boucherie existante, auprès d’une grande surface ou bien encore dans une entreprise de restauration collective. Il peut également être appelé pour des missions spécifiques ou de courte durée.

Si l’auto entrepreneur souhaite créer son propre local, il doit dans ce cas bien étudier l’emplacement de sa boucherie. Celle-ci une fois ouverte, il sera important de déployer un plan marketing pour faire connaître la boutique et attirer les clients. Plus tard, le bouche-à-oreille constitue une des façons les plus puissantes d’augmenter sa clientèle, pour cela des produits de haute qualité sont exigés.

La fiche métier du boucher

Les missions

Le boucher achète des animaux que ce soit directement auprès des abattoirs, chez des grossistes ou bien auprès de coopératives d’éleveurs. À partir des carcasses ou des quartiers achetés, il prépare la viande qu’il vend ensuite, soit en magasin soit en grande surface ou bien encore sur les marchés pour les bouchers ambulants.

Dans le détail, le boucher travaille la viande blanche et la viande rouge, mais aussi les volailles et autres gibiers. Il doit découper la viande puis la travailler pour la rendre attractive auprès de son client. Il peut développer une spécialité sur un certain type de viande ou une catégorie.

Le respect des normes sanitaires et un aspect essentiel du métier de boucher. Il faut en effet maintenir la chaîne du froid et la réglementation en vigueur pour ne pas avoir de problème de qualité de produits :

  • importance de l’étiquetage et de la traçabilité des pièces, depuis leur point d’origine
  • maintien de la température constante pour la conservation des viandes
  • application des règles d’hygiène lors de la manipulation des produits : vêtements de travail, hygiène corporelle, outils de travail et locaux.
  • L’activité de boucher n’est pas forcément très attractive auprès du grand public. Cependant, les conditions de travail se sont largement améliorées au cours des dernières années avec des progrès techniques concernant toute la partie gestion des carcasses et des coupes. La main-d’œuvre dans ce secteur est toujours recherchée, on peut donc parler d’un métier porteur.

Lieux d’exercice et horaires

Il est possible de travailler dans différents types d’entreprises. Le boucher auto entrepreneur peut exercer dans une boucherie artisanale, pour y effectuer une mission d’une durée variable. Par ailleurs, la demande est forte dans le secteur de l’agroalimentaire, où des plats à base de viande peuvent être préparés industriellement. Il peut aussi être recruté comme boucher pour une grande surface ou bien encore pour une collectivité. Enfin, il peut travailler auprès d’une coopérative professionnelle ou dans un abattoir. Le contenu du métier ne sera pas exactement le même en fonction du lieu de travail et de la mission attribuée. Il peut être intéressant en tant qu’auto entrepreneur de voir le rythme et les conditions de travail dans différents lieux et entreprises.

La profession de boucher est indispensable sur l’ensemble du territoire. Pour effectuer ses diverses missions, le boucher auto entrepreneur aura dans tous les cas besoin d’un véhicule.

Les horaires de travail varient en fonction du lieu d’exercice. Souvent les missions commencent tôt le matin pour préparer les produits avant l’arrivée des premiers clients. Le rythme de commerçant impose au boucher de travailler également le samedi et parfois les week-ends et jours fériés. Dans les faits, les artisans bouchers peuvent ainsi travailler plus de 60 heures par semaine.

Tous ces aspects sont à prendre en compte lors du choix des missions et de la cadence voulues par le boucher.

Les qualités et les compétences requises

Il est important d’être très rigoureux pour tout ce qui concerne l’aspect hygiénique de son travail.

Le métier de boucher est un métier physique. Il implique des heures en chambre froide (et donc des changements de températures brusques au cours d’une même journée). Il faut aussi pouvoir soulever des carcasses lourdes et les manipuler, ce qui exige une certaine force physique.

Par ailleurs, une grande partie de la réalisation du métier repose sur un aspect technique. En effet, les pièces de viande ne peuvent être découpées n’importe comment et la finesse de la coupe est un des critères pour définir un « bon boucher », comme l’est également la qualité de sa viande. Il doit donc bien maîtriser ses outils et les techniques de coupe pour un résultat optimal. Sans une certaine habileté, il est fort probable que le boucher perde des morceaux à la suite de mauvaises manœuvres. Il faut être d’autant plus prudent qu’il manipule des outils extrêmement tranchants, faits pour des professionnels.

Le boucher passe une partie de son temps à préparer les produits, mais il en passe aussi une autre derrière le comptoir à les commercialiser. Il est donc essentiel d’avoir un bon sens de la relation client et d’être à l’écoute pour pouvoir conseiller au mieux sur telle ou telle pièce de boucherie en fonction des goûts et attentes du client. Le boucher indique la provenance de ses produits et donne des conseils sur la préparation, les différentes cuissons et accompagnements possibles. Cet aspect du métier est extrêmement important pour fidéliser les clients et ainsi augmenter sa clientèle régulière.

Enfin, en tant qu’auto entrepreneur, le boucher se doit d’avoir des notions générales de gestion et de comptabilité. Au cours de ses missions, il peut être amené à acheter lui-même les morceaux auprès de ses fournisseurs. Il doit donc maîtriser le coût et fixer le prix de vente en fonction pour être rentable. De même, il se doit d’avoir un suivi sérieux de son chiffre d’affaires et d’être capable de l’analyser pour l’augmenter au maximum.

La formation pour devenir boucher auto entrepreneur

Pour devenir boucher il existe plusieurs possibilités en termes d’études :

  • CAP boucher
  • BEP boucherie
  • Bac Pro boucher charcutier traiteur
  • avoir validé 3 ans d’expérience dans le secteur

Il est également possible de poursuivre ces études pour obtenir un niveau Bac +2 ou Bac +3. De nombreuses formations sont proposées en alternance afin d’allier dès le départ la théorie et la pratique.

Il existe la possibilité d’effectuer un stage de préparation à l’installation auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, qui a pour objectif de donner les connaissances de base en gestion d’un commerce alimentaire. Il s’agit d’une formation facultative, mais qui peut s’avérer utile pour démarrer son projet

Le salaire

Il varie en fonction du lieu d’exercice et de l’expérience. Un ouvrier boucher peut avoir un salaire compris entre 1800 et 2600 euros. En étant à son compte ou avec sa propre boucherie, ce salaire peut encore augmenter. Il faudra être néanmoins attentif à ne pas dépasser le seuil limite autorisé par le statut d’auto entrepreneur et ouvrir un compte bancaire dédié pour encaisser vos revenus.

Les débouchés

En termes de compétences, le boucher peut élargir son domaine en se formant au métier de charcutier et à celui de traiteur, et pourra dans ce cas proposer une plus grande diversité de produits auprès de ses clients consommateurs.

Il est possible pour le boucher auto entrepreneur qui effectue des missions de passer ensuite à son compte. Il peut ainsi décider d’ouvrir sa propre boucherie, fort de sa précédente expérience en indépendant. Cette alternative n’est possible qu’avec une bonne capacité d’investissement pour pouvoir acheter un fonds de commerce et les équipements nécessaires pour cette activité. Il peut également se faire employer dans une grande surface, voire même être promu chef de rayon boucherie au bout d’un certain nombre d’années.

Le boucher auto entrepreneur peut aussi décider d’évoluer au sein du secteur de l’agroalimentaire, pour devenir commercial par exemple, ou pour travailler dans une entreprise de l’industrie alimentaire. Les débouchés sont nombreux pour ce type de profession.

Création rapide et facile

Les questions les plus fréquentes

Ce sont deux métiers différents, mais complémentaires. Le boucher vend de la viande non préparée tandis que le charcutier vend des produits de viande qui ont été modifiés : saucisses, pâtés, terrines, etc. Les deux métiers sont liés, c’est pourquoi on trouve souvent des boutiques de boucherie-charcuterie, ce qui donne ainsi un plus large choix de produits d’origine animale aux clients. Souvent, le métier de traiteur est également associé aux deux précédents, puisqu’il consiste également en la préparation de plats, mais plus uniquement à base de viandes (gratins, poissons, etc.)

Oui, il est tout à fait possible de vouloir exercer le métier de boucher en commerce ambulant plutôt que d’investir dans un fonds de commerce. Cependant, cette pratique est réglementée. Dans ce cas, il est nécessaire de se déclarer en tant que commerce ambulant et de suivre les démarches administratives pour avoir l’autorisation de le faire. Il peut s’agir d’un bon compromis pour les auto entrepreneurs : leur garantissant souplesse et un investissement plus faible pour débuter leur activité.