retraite complémentaire auto entrepreneur

Tout savoir sur la retraite complémentaire de l'auto entrepreneur

Comment bénéficier de la retraite complémentaire en auto entrepreneur?

Votre entreprise est enfin créée, le numéro de SIRET est en poche, mais voilà qu'arrivent subitement des courriers d'adhésion aux caisses de retraite complémentaire. Vous vous demandez si cela obligatoire et comment ça marche ? Alors, vous êtes au bon endroit, car on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la retraite complémentaire auto-entrepreneur dans cet article.

Qu'est-ce qu'une retraite complémentaire ?

Tout acteur du secteur privé se doit de s'inscrire à une retraite complémentaire. Celle-ci permet ainsi d'enrichir par des pensions supplémentaires sa retraite de base. Le secteur public, à l'inverse, ne peut bénéficier d'une retraite complémentaire, du fait qu'au contraire des acteurs du privée, aucun plafond maximum ne délimite les cotisations des pensions de base.

Différentes caisses complémentaires sont disponibles en fonction de ce que vous recherchez, de votre activité ou du statut professionnel. Le calcul des retraites complémentaires se réalise à l'aide de points. La valeur de ces derniers varie en fonction des années et est attribuée par le régime AGIRC-ARRCO. Ainsi, lorsque vous désirez vous retirer et partir en retraite, vos points accumulés seront convertis en unité monétaire selon sa valeur du moment.

L'ARRCO-l'AGIRC

Une est attitrée aux salariés et une autre pour les cadres. Ces deux institutions gèrent les différents groupes privés d'assurance, et les chargent de collecter les cotisations retraite complémentaire. Elles se comptabilisent donc sous forment de points de retraite qui se calculent suivant la base des cotisations versées des périodes d'activités cotisées. Initialement, les deux organismes étaient séparés. Mais depuis le premier janvier 2019, tous salariés accumulent des points de retraite complémentaire auprès de l'ensemble AGIRC-ARRCO, un régime unifié.

Les auto-entrepreneurs et la retraite

En fonction des cotisations sociales versées et donc en fonction de son chiffre d'affaires, un auto-entrepreneur cotise pour une retraite. Il bénéficie en effet d'une couverture sociale, comme tout autre travailleur indépendant. Cela veut dire également que s’il n'y a pas de chiffre d'affaires déclaré, il n’y a pas de cotisations et il n'y aura donc pas de droit à la retraite. À savoir que, lors de la déclaration de son entreprise, un auto-entrepreneur est directement affilié à une caisse de retraite selon son activité. Celles-ci sont soit la SSI, qui concerne les commerçants, les professions libérales non réglementées ou les artisans ou bien la Cipav, seulement associée aux professions libérales réglementées.

Alors, pourquoi choisir une caisse de retraite complémentaire ?

Se décider pour une caisse de retraite complémentaire est obligatoire. Effectivement, toute nouvelle entreprise se voit dans l'obligation de protéger ses salariés et donc de s'affilier à une caisse de retraite complémentaire. Deux caisses de cotisations de retraite complémentaire obligatoire existent, comme expliqué précédemment, l'ARRCO prenant en charge les salariés et l'AGIRC les cadres. Elles réglementent donc le fonctionnement des institutions qui offrent des services dans le domaine des retraites complémentaires.

Cependant, une auto-entreprise n'emploie en général que très peu, voir aucune personne. Alors, est-il nécessaire de choisir une caisse de retraite complémentaire ? Effectivement, mais deux choix s'offrent à vous selon votre situation :

  • Vous n'embauchez aucun salarié. Il n'est alors pas nécessaire de vous décider pour une caisse complémentaire. Celle-ci vous sera attribuée automatiquement environ trois mois après votre déclaration d'entreprise indépendante. N’employant personne, aucune cotisation ne vous sera demandée.
  • Vous avez embauché ou pensez embaucher un ou des salariés. Il est alors préférable de prendre le temps de choisir une caisse de retraite complémentaire qui convient le mieux à vos besoins. En effet, une fois attribuée, il ne vous est plus possible d'en changer.

Ainsi, ne prenez pas au pied de la lettre les affirmations reçues dans les différents courriers des organismes de retraite. Enfin, prenez bien en compte que ce choix de retraite complémentaire n'inclut en rien l'auto-entrepreneur lui-même. En effet, celui-ci cotise indépendamment de ses potentiels salariés dans une caisse de retraite selon son activité, comme expliqué plus haut.

Auto-entrepreneur et loi Madelin

Mise en place depuis plusieurs années déjà, la loi Madelin a été créée dans le but de favoriser et d'attirer les gérants d'entreprises à cotiser pour leur retraite, leur assurance santé et également leur prévoyance. Cette loi est intéressante par l'apport de deux avantages principaux. En effet, elle permet tout d'abord de compléter sa pension retraite de base et d'accéder à des cotisations plus intéressantes. Deuxièmement, elle permet de bénéficier de déductions des cotisations Madelin sur le bénéfice imposable.

Un petit détail concernant le cas d'un auto-entrepreneur : celui-ci peut tout à fait souscrire à un contrat de type Madelin. Ceci lui permettra de compléter sa retraite de base par une complémentaire intéressante, de même concernant les frais de santé par une extension des remboursements. C'est une bonne option pour un auto-entrepreneur dont le chiffre d'affaires est faible et ainsi améliorer ses droits retraite. Mais, l'auto-entrepreneur est déjà dépendant d'un régime micro-social simplifié. L'ensemble de ses prélèvements obligatoires sont alors constamment émis selon son chiffre d'affaires. Il n'aura alors par conséquent aucun droit aux avantages fiscaux qu'offre le contrat Madelin.

Auto-entrepreneur et PERP

Dans le même principe que la loi Madelin, le PERP, ou Plan d'épargne populaire, aide les créateurs de micro-entreprise à faible chiffre d'affaires à valoriser leur retraite future. Cependant, et contrairement au contrat Madelin, se tourner vers un PERP peut être plus intéressant autant au niveau retraite que du point de vue fiscal. En effet, la cotisation sur un PERP sera déduite du revenu imposable. De plus, à la différence du contrat Madelin, il est tout à fait possible de stopper les cotisations.

Actualisation des retraites complémentaires

Depuis le 1er octobre 2020, il n'est plus possible pour un auto-entrepreneur d'ouvrir un PERP ou de débuter un contrat Madelin. Cependant, si vous y avez souscrit avant cette date, votre contrat continuera sans aucun changement. Le PER individuel, ou Plan d'Épargne Retraite Individuel, remplace alors ces deux derniers. Celui-ci permet à un auto-entrepreneur de verser des fonds selon une certaine liberté, en choisissant le montant et la récurrence. Une déduction fiscale est prise en compte et des possibilités existent pour débloquer ses fonds de manière anticipée selon des conditions particulières.

Création rapide et facile

Les questions les plus fréquentes

Il faut générer un chiffre d’affaires afin de cotiser pour sa retraite avec une activité d’auto-entrepreneur. Il est nécessaire de payer des cotisations sociales dont le montant change en fonction de l’activité pour disposer de droits à la retraite de base et à la retraite complémentaire.

Il est nécessaire que le chiffre d’affaires annuel réalisé avant abattement atteigne un montant minimum afin de valider un ou plusieurs trimestres. Attention, car le montant minimal du CA à atteindre dépend de l’activité ainsi que de la caisse de retraite choisie.

Le calcul de la retraite de base pour un auto-entrepreneur, se fait à l’aide de la formule : Revenu annuel moyen x Taux x (nombre de trimestres validés/durée de référence). Le revenu annuel représente le chiffre d’affaires réalisé avec un abattement de 71 % pour les activités commerciales, 50 % pour la prestation de service commercial et artisanal ou 34 % pour les activités libérales. Il faut noter que pour 2022 et 2023, les montants minimums de chiffres d’affaires pour la validation d’un trimestre n’ont pas été communiqués officiellement.