Devenir auto-entrepreneur en jardinage et espaces verts : comment faire ?
Vous aimez le plein air et la nature et vous souhaitez développer une activité de jardinier indépendant ? De nombreux sites officiels ne manqueront pas de vous rappeler que les activités de jardinage et d’espaces verts sont incompatibles avec la micro-entreprise. Techniquement c’est vrai, mais il existe une solution légale pour devenir auto-entrepreneur en espaces verts.
Peut-on ouvrir sa micro-entreprise de jardinage ?
Dans les faits, les activités de jardinage et d’entretien des espaces verts sont fermées à l’auto-entrepreneur. En effet, ces métiers sont considérés avant tout comme des activités agricoles, celles-ci sont interdites sous le régime de la micro-entreprise. Les activités agricoles dépendant de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA).
Heureusement, une solution existe pour accéder à la micro-entreprise. Votre seule option dans ce cas sera de déclarer une pluriactivité. Vous pourrez ainsi enregistrer votre micro-entreprise sous l’activité de services à la personne et proposer une prestation en plus. Le ménage ou encore le petit bricolage par exemple font partie des missions accessibles sous cet enregistrement, tout comme la garde d’enfant.
Bon à savoir : le CESU, une solution pratique pour vos transactions
En tant que prestataire de services à la personne, vos clients peuvent utiliser le CESU (chèque emploi service universel) pour vous payer. Ce titre de paiement permet de faciliter vos transactions.
Quelles sont les conditions pour être jardinier indépendant ?
En plus de proposer une seconde activité en supplément du jardinage, d’autres conditions sont à respecter. Tout d’abord, vous serez dans l’obligation d’effectuer vos missions de jardinage au domicile de vos clients particuliers. En effet, vous ne pouvez pas travailler pour une entreprise.
D’autre part, la commercialisation de produits et de matériel de jardinage est interdite. Vos tâches doivent faire partie de l’entretien courant des potagers et des jardins.
Que faut-il savoir avant de se lancer en auto-entrepreneur dans le jardinage ?
L’organisme dont vous dépendrez avec votre statut d’auto-entrepreneur est la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. En tant que jardinier indépendant, vous ne devrez pas dépasser un plafond de chiffre d’affaires de 72 500 €. Par ailleurs, les prix varient grandement selon votre expérience et vos missions. Les tarifs s’étendent de 15 à 50 € par heure dépendamment de vos tâches. Le montant de vos cotisations sociales quant à lui correspond à 22 % de votre chiffre d’affaires.
Quelle formation suivre pour accéder au métier ?
Même si vous n’avez pas besoin de diplôme pour devenir micro-entrepreneur, plusieurs formations peuvent vous être utiles. Le BEPA (Brevet d’Études Professionnelles Agricoles) ou encore le BPA (Brevet Professionnel Agricole) vous permettent de choisir l’option « travaux paysagers » ou « travaux des aménagements paysagers ». Le CAPA (Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole) vous forme également au métier de jardinier avec des notions de botanique.
Même si les formalités pour ouvrir sa micro-entreprise se veulent simplifiées, il convient de maîtriser chaque étape. Pôle Entrepreneur vous accompagne dans vos démarches pour une concrétisation de projet parfaitement réussie.