couvre feu uber eats

Uber Eats couvre-feu : les livreurs peuvent-ils toujours travailler ?

L’américain Uber Eats est apparu en France en 2015 et depuis, son activité n’a cessé d’évoluer dans l’Hexagone, avec un véritable boom des commandes depuis le début de la crise sanitaire Covid-19. En effet, la vague de confinement a eu pour conséquence l’augmentation de l’utilisation de la fameuse application, ainsi que l’affiliation de très nombreux restaurants français. Mais pendant le couvre-feu, comment travaillent les coursiers ? Est-ce qu’ils peuvent assurer les livraisons normalement ? Nous vous disons tout et plus encore.

La dérogation des livreurs

Si avec le couvre-feu obligatoire dans toute la France, les professionnels de tous secteurs confondus se sont vus dans l’obligation de respecter ses nouveaux horaires, les coursiers partenaires de la plateforme Uber Eats peuvent poursuivre leur activité normalement. À condition bien évidemment d’avoir sur eux le précieux sésame : la dérogation professionnelle à présenter obligatoirement aux forces de l’ordre en cas de contrôle de circulation.

De ce fait, tous les Français peuvent faire appel à la plateforme pour se faire livrer leur repas à domicile. Un avantage et une bouée de sauvetage essentiels pour tous ceux qui ont des horaires fixes qui ne leur permettent pas de faire leurs courses avant 19 heures, comme un très grand nombre de la population. Une solution intéressante pour éviter de sortir en dehors des horaires autorisés et donc de risquer une amende de 135 € en cas de contrôle.

Le client passe commande en ligne, le coursier Uber Eats se rend au restaurant en question pour récupérer la commande du client et se charge de lui livrer chez lui.

En revanche, dans certains départements (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, l’Essonne et Paris), la dérogation qui autorise les livreurs Uber Eats à travailler prend fin à 22 heures.

L’explosion des commandes depuis le premier confinement

Lorsque l’on parle d’explosion des commandes, l’image n’est pas si exagérée. En effet, il suffit de se souvenir du 16 janvier dernier en Île-de-France, où le nouveau couvre-feu associé aux flocons de neige qui tombaient en rafale a compliqué le fonctionnement de la plateforme Uber Eats, totalement dépassée par le nombre de commandes reçues et qui ont eu raison de l’algorithme permettant de répartir les commandes entre les livreurs. Les coursiers courageux alors disponibles n’étaient pas en nombre suffisant pour une demande si forte.

S’il est encore un peu trop tôt pour remarquer les répercussions du dernier couvre-feu, la responsable de communication d’Uber Eats qui s’est exprimée il y a peu affirmait que l’activité de la plateforme était deux fois plus importante lors du second trimestre 2020 comparé à la même époque en 2019.

L’enjeu pour les restaurateurs

Les chiffres ne mentent pas, si en temps normal (hors crise sanitaire), le chiffre d’affaires d’un restaurant affilié à une plateforme de livraison telle que Uber Eats peut augmenter d’environ 30 %, lors du confinement et du couvre-feu, ce taux est passé à 100 %.

Les restaurateurs n’ont pas eu le choix, pour essayer de limiter la casse lors des confinements et pour pouvoir travailler plus tard en période de couvre-feu, beaucoup d’entre eux ont fait le choix de l’affiliation.

Toujours selon les propos de la responsable de communication Uber Eats, entre les mois de mars et de juin 2020, les inscriptions de restaurants ont plus que doublé, pour un nombre total aujourd’hui d’environ 28 000 restaurants sur tout le territoire français affiliés à la plateforme.

Mais ce choix n’est pas évident pour tous les restaurateurs. En effet, beaucoup d’entre eux ne s'en sortent pas au niveau du coût/profit pas toujours très rentable, en grande partie à cause du coût que représente l’intermédiaire (plateforme, livreur).

Aussi, si certains restaurants proposent des offres complètement adaptées à la livraison (hamburger, pizza, etc.), d’autres doivent adapter leur menu et leur présentation pour qu’ils puissent se transporter facilement et qu’ils soient esthétiquement et gustativement agréables une fois arrivés sur la table des clients.

Comment commander ?

L’application Uber Eats a été lancée dans la capitale française en octobre 2015, puis s’est rapidement étendue à tout le territoire national. Elle peut être installée sur les smartphones qui fonctionnent sur IoS ou Android et permet donc de commander en ligne des repas simplement et rapidement.

Pour pouvoir commander, il suffit de télécharger dans un premier temps l’application, s’inscrire, renseigner ses coordonnées bancaires et autoriser la géolocalisation. Une fois ces différentes étapes accomplies, vous serez en mesure de commander en ligne parmi un large choix d’offres. Vous devrez :

  • Choisir le restaurant de votre choix entre les nombreux choix disponibles ;
  • Sélectionner le plat ou menu que vous souhaitez déguster en l’ajoutant à votre panier ;
  • Payer la commande en cliquant sur « Paiement » puis sur « Confirmer la commande » ;
  • Vous pourrez désormais suivre en direct l’avancée de votre commande via l’interface de l’application.

Comment devenir livreur Uber Eats ?

Pour devenir coursier pour la plateforme Uber Eats, vous devez effectuer plusieurs démarches très simples, mais obligatoires afin d’exercer en toute légalité :

Créez votre entreprise

En tant que coursier, vous n’êtes pas un salarié de la plateforme, mais un indépendant à votre compte, prestataire d’Uber. Vous devez par conséquent vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) après avoir choisir votre statut juridique. La majorité choisit l’auto-entreprise pour ses démarches et sa comptabilité simplifiées.

Inscrivez-vous sur Uber Eats

Vous devrez vous inscrire sur le site en remplissant un formulaire et en fournissant plusieurs informations personnelles, ainsi que divers documents (preuve de l’existence de votre entreprise, photo d’identité et pièce d’identité).

Équipez-vous

En tant qu’indépendant, c’est vous qui couvrez les frais d’équipement : sac de livraison isotherme qui répond aux conditions de la plateforme, un smartphone, un moyen de locomotion (vélo, scooter, trottinette).

À savoir que si la majorité des livreurs utilisent un vélo, il est également possible d’utiliser un véhicule motorisé (scooter, scooter électrique ou voiture) à certaines conditions : être titulaire du permis et avoir une capacité de transport de marchandises.

Création rapide et facile