Auto entrepreneur pour les nuls
Être auto entrepreneur cela paraît être intéressant non ? On en parle sur les réseaux sociaux et partour. Eh bien, l’auto entrepreneur est un statut vous permettant d’entreprendre de manière simple. Cette entreprise individuelle appartient au régime fiscal de la micro entreprise et du régime micro social qui se charge du paiement des cotisations et contributions sociales. Ce statut a été conçu pour simplifier les procédures de création et de gestion de votre projet.
Auto entrepreneur : l'essentiel à connaitre
Devenir auto entrepreneur cela paraît simple d'après ce que vous entendez ? Pour devenir auto entrepreneur et micro entrepreneur, vous devez répondre à ces quelques critères :
- Avoir au minimum 18 ans,
- Résider en France,
- Avoir la nationalité française ou ressortissant européen,
- Ne pas être mise sous tutelle ou sous curatelle,
- Ne pas disposer de condamnation vous interdire de gérer ou d’exercer
Le micro entrepreneur peut exercer à titre principal ou à titre complémentaire, c’est-à-dire en complément d’un autre statut (étudiant, salarié, retraité…). Devenir auto entrepreneur vous permet de cumuler vos revenus résultant de votre activité avec votre salaire ou vos allocations.
Dépendant du Centre de Formalité des Entreprises ou CFE, il existe trois catégories d’activité en auto entreprise. Il s’agit de l’activité :
- commerciale,
- artisanale
- et libérale.
Néanmoins, l’exercice des activités agricoles, des agents immobiliers et des activités artistiques financées par des droits d’auteur est légalement interdit pour le micro entrepreneur.
Les plafonds de chiffre d’affaires et de TVA
Pour pouvoir profiter du régime micro social et fiscal, vous ne devrez pas excéder le seuil de chiffre d’affaires imposé. Ces informations vous sera utile pour construire un business plan adéquat. En 2020, votre chiffre d’affaires annuel ne devrait pas dépasser les 176 200 euros pour les activités commerciales, 72 600 euros pour les activités artisanales et 72 600 euros pour les activités libérales.
L’exonération de la TVA constitue un atout avantageux pour la micro entreprise. Celle-ci devra tout de même respecter des plafonds de chiffre d’affaires : 85 800 euros pour les activités commerciales, 34 400 euros pour les activités artisanales et 34 400 euros pour les activités libérales. En outre, il est à noter qu’il y a ce qu'on appelle "régime micro social simplifié", vous permettant à un auto entrepreneur de payer un impôt adapté à son chiffre d'affaires
Quelles sont les obligations en auto entreprise ?
Déclaration du CA
Selon la fédération des auto entrepreneurs, la déclaration du chiffre d’affaires se déroulera comme suit :
Si vous êtes un auto entrepreneur, vous devez obligatoirement déclarer votre chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trois mois, même si vous n’avez pas générer du chiffre d'affaires. Cela s’effectue uniquement en ligne. Cette déclaration inclut le chiffre d’affaires encaissé. Ainsi, vous ne pourrez pas soustraire les frais rattachés à votre activité.
Votre statut d’auto entrepreneur vous fera bénéficier d’une comptabilité simplifiée. Il vous suffit d’établir une facture pour vos clients et d’avoir un livre de recettes et de dépenses. Vous n’êtes pas obligé d’avoir un capital de départ. Vous pouvez le faire vous-même sans avoir recours à un expert-comptable.
Qu'est-il de la déclaration d’impôt ?
Les autos entrepreneurs sont dans l’obligation de déclarer leurs revenus annuellement, même en cas de versement libératoire. Les revenus émanant de l’auto entreprise sont considérés afin de calculer globalement les revenus du foyer.
L’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité est obligatoire, si votre chiffre d’affaires dépasse les 10 000 euros durant deux années consécutives. Ceci est indispensable afin de différencier vos transactions personnelles et professionnelles.
Qu’en est-il des assurances ?
Étant un entrepreneur individuel, l’auto entrepreneur exerce une activité qui requiert sa responsabilité personnelle. C’est pourquoi certains métiers devront faire obligatoirement une souscription à une assurance responsabilité professionnelle ou RC PRO. Tel est le cas du secteur de la santé et bien-être, la construction, le BTP, l’habitat, l’automobile, le Transport, le Sport, les loisirs, la culture, l’intermédiaire en assurance et le conseil financier.
La protection sociale en auto entrepreneuriale
Les autos entrepreneurs devront verser des cotisations sociales, qui sont déduites lors de la déclaration du chiffre d’affaires. Un taux fixe variant selon la nature de votre activité permet de calculer ces cotisations. Ce montant dépend du chiffre d’affaires déclaré, donc aucune somme ne vous serait pas déduite si ce dernier est nul. Ce taux s’élève à 12,8% pour les activités commerciales, 22% pour les activités artisanales et 22% pour les activités libérales.
L’assurance santé : Les nouveaux autos entrepreneurs adhèrent à la Caisse primaire d’assurance maladie ou CPAM depuis le 1er janvier 2019. Ceux qui ont reçu ce statut avant cette date sont désormais adhérant à la Sécurité sociale des indépendants (ex RSI).
La couverture en cas de maladie ou d’arrêt de travail : Le paiement d’indemnités journalières pour les autos entrepreneurs varient en fonction de ces conditions : la catégorie d’activité, le revenu annuel, la date de création de l’auto entreprise.
Le congé maternité et paternité : Comme les salariés, les femmes qui souhaitent devenir auto entrepreneur disposent d’un congé maternité de 112 jours. Il existe deux types de prestations qui sont cumulables sous quelques conditions : une allocation forfaitaire de repos maternel, et une indemnité forfaitaire journalière de repos maternel. Leur montant dépend de votre revenu annuel. Quant aux autos entrepreneurs, leur congé paternité dure 11 jours consécutifs. Ces derniers sont indemnisés par la Sécurité sociale mais avec des conditions. Leur montant s’élève à 56,23 euros par jour. Depuis le 1er juillet 2021, ce congé durera 11 à 25 jours, et 18 à 32 pour le cas de naissances ou adoptions multiples.
La retraite : Les artisans et les commerçants s’affileront à l’Assurance Retraite qui garantit la validation des trimestres de retraite. Tandis que les activités libérales seront adhérées à la CIPAV ou la CPAM selon la date de création du micro entreprise et son activité.
Fiscalité et auto entreprise
Le versement libératoire permet de payer votre impôt sur le revenu parallèlement aux cotisations sociales. Le calcul des impôts s’effectue selon la nature de votre activité. Se faisant en temps réel, cela évitera tous décalages de trésorerie possible d’une année à l’autre. Pour la méthode classique, les autos entrepreneurs seront réglementés au prélèvement à la source comme tous les contribuables.
La cotisation foncière des entreprises : Le paiement de la CFE se fait annuellement pour les autos entreprises. Cette taxe se calcule en fonction de la valeur locative des biens que l’entreprise a utilisée. Cela s’applique même pour ceux qui travaillent à domicile.
Quelles sont les aides ouvertes aux autos entrepreneurs ?
La mise en place de nombreuses aides permet d’aider les autos entrepreneurs dans le démarrage de leur projet : aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise ou Acre ; aide à la Reprise ou à la Création d’entreprise (Acre), le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise ou Cape, et le Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise ou Nacre.
Les autos entrepreneurs ont la possibilité de cumuler leur revenu ainsi que les Allocations de retour à l’Emploi, la prime d’activité, le revenu de solidarité active et l’Allocation de Solidarité spécifique.
Il existe également d’autres soutiens financiers en auto entrepreneuriale, tels que les prêts d’honneur, les micro crédits, et les aides des collectivités territoriales.
Les questions les plus fréquentes
Pour trouver des clients et développer son entreprise, il est important de mettre en œuvre une stratégie marketing cohérente. Voici quelques méthodes qui pourront vous aider à vous faire connaître :
- Développer un réseau, notamment en participant à des salons, des conférences ou des rencontres d'affaires.
- Faire du marketing en ligne.
- Faire marcher le bouche-à-oreille, en demandant à vos clients actuels de vous recommander.
- Devenir une référence, en s’alliant avec d’autres professionnels ou entreprises qui offrent des services complémentaires aux vôtres.
- Publier des annonces spécialisées pour atteindre un public plus large.
Voici quelques erreurs à éviter à tout prix :
- Ne pas être en conformité avec les lois et les réglementations (immatriculation, assurance responsabilité civile, déclaration de revenus, etc.).
- Ne pas fixer le bon prix pour vos services ou produits.
- Ne pas tenir une comptabilité rigoureuse.
- Ne pas établir de contrat avec vos clients.
- Ne pas investir dans le marketing.
- Ne pas continuer de se former pour développer vos compétences et votre expertise.