maraicher auto entreprise

Comment devenir maraîcher auto entrepreneur ?

Voici les renseignements pour déclarer votre activité en tant qu'auto entrepreneur maraicher afin d'être à votre compte.

Le métier de maraîcher est de plus en plus en vogue avec le développement de la conscience écologique et de mouvements citoyens tels que l’agriculture naturelle ou la permaculture. Alors, comment devenir maraîcher ? Quelles sont ses missions ? Vers quelle formation s’orienter pour exercer ce métier ? Quel est le salaire et quels sont les débouchés ? Vous trouverez réponse à ces questions et bien plus à travers cet article pour devenir auto entrepreneur.

Maraîcher : les renseignements clés

Voici quelques points importants à retenir avant de vous lancer pour devenir maraîcher :

  • Niveau d’étude : CAP à Bac+5 ;
  • Votre Centre des formalités des Entreprises est le CFE agricole, géré par la chambre d’agriculture ;
  • Votre autorisation d'exploiter est à réclamer auprès de l'administration locale ;
  • Il sera nécessaire de s’inscrire auprès des organismes interprofessionnels ;
  • Assurances obligatoire pour le métier de maraîcher : la responsabilité civile, les véhicules et tracteurs et dommages aux bâtiments professionnels ;

Comment s'inscrire pour débuter son activité de maraîcher ?

Prérequis

Avant de se lancer dans le maraîchage, le maraîcher doit au préalable réaliser une étude du marché en prenant en considération certains éléments indispensables à cette analyse et notamment : la croissance et la tendance du secteur, les besoins des clients, le nombre de concurrents locaux, leur localisation, leurs tarifs et leurs produits, etc.

Il est d’autant plus important d’établir une liste de besoins, qui doit comporter entre autres les points suivants :

  • Un domaine foncier sécurisé disposant de tous les documents administratifs nécessaires ;
  • Des outils qui peuvent aller de la binette au tracteur selon vos moyens et vos modes de production ;
  • Des semences à haut rendement et/ou connues pour offrir des légumes à qualités gustatives élevées si vous faites du BIO ;
  • Un point d’eau pour arroser les cultures ;
  • Des produits d’amendement : engrais chimiques ou organiques.

Concernant le côté administratif, une autorisation préalable d’exploitation peut être requise pour la mise en valeur de terres agricoles. Le contrôle des structures est une compétence du Préfet de la région. Ce dispositif est accompagné de la mise à disposition d’un outil de téléprocédure, LOGICS, qui permet la saisie en ligne de la demande d’autorisation d’exploiter (La prise de contact se fait avec le DRIAAF, DAAF ou DDT/M). Toutefois, la reprise de biens familiaux peut épargner le maraîcher exploitant de la demande d’autorisation d’exploiter.

Par la suite, le maraîcher doit accréditer un budget de démarrage à son projet, et également mettre en place un plan financier.

Puis, il devra définir un circuit de vente (directement sur place, sur les marchés ou via intermédiaires) et cela avant même d’entamer la production. Ceci permettra au maraîcher de déterminer les types de produits à cultiver et déterminera en parallèle une partie de l'organisation du travail d’exploitation.

Après avoir accompli toutes les démarches citées précédemment, le maraîcher doit trouver un financement pour concrétiser son projet. Pour cela, il est indispensable de réaliser au préalable un business plan, qui constitue le support qui convaincra les investisseurs du potentiel de votre projet.

Pour finir, en tant que maraîcher, il est essentiel de respecter certaines réglementations :

  • La détention d’un permis de construire et la déclaration de travaux et règles d'implantation concernant les limites de parcelle et voisinage ;
  • La déclaration de forage et de prélèvement ainsi que l’installation d’un compteur d’eau ;
  • Les règles d'utilisation de produits phytosanitaires ;
  • Les règles d’épandage des matières organiques ;
  • Garder à jour les cotisations aux organismes interprofessionnels (CNIPT, CTFL) ;
  • La souscription à des assurances pour la responsabilité civile, les véhicules et tracteurs, les matériels et bâtiments professionnels. D’autres assurances contre des risques spécifiques sont aussi recommandées : dégâts sur les serres, aléas climatiques, incendies, tempêtes, etc.

Se déclarer au CFE

Tout maraîcher doit se rapprocher du centre de formalité des entreprises (CFE), celui-ci leur délivrera un numéro SIRET ainsi qu’un numéro SIREN. Ils doivent aussi être affiliés à la MSA, la mutuelle des agriculteurs. Deux statuts sont existants au sein de cette mutuelle :

  • Cotisations solidaires ;
  • Agriculteur à titre principal.

Obtenir son SIRET

L’obtention d’un numéro SIRET se fait après déclaration du maraîcher auprès du CFE. Celui-ci sera délivré par voie postale.

Trouver ses premiers clients

Pour trouver les premiers clients quand on est maraîcher, il est essentiel de se faire connaître afin d’attirer et de fidéliser la clientèle. Voici quelques actions à réaliser :

  • Créer un site internet vitrine mettant en valeur la qualité de vos produits ;
  • Rejoindre ou créer une AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) ;
  • Créer une communauté sur les réseaux sociaux ou blog ;
  • Distribuer des prospectus dans les villes et communes environnantes ;
  • Vous faire une place dans les marchés et établir des contacts sur place ;
  • Vous faire connaître par les restaurants de la région et mettre en place des partenariats de longue durée avec eux.

La fiche métier du maraîcher

Les missions

Au cours des saisons, le maraîcher se charge de la culture de légumes et de plantes en tous genres : aromatiques, comestibles, médicinales, ornementales ou encore cosmétologiques. Sous serre ou en plein champ.

Pour la production de ses produits, le maraîcher commence par préparer les sols, semer les graines ou repiquer les semis. Puis fertiliser les sols en prenant soin d’arroser ou d’irriguer les plantes durant toute la croissance.

Une fois que les plantes et légumes sont prêts, le maraîcher entame la récolte et le conditionnement des produits avant de les commercialiser par vente directe à la ferme, sur des marchés ou via intermédiaire (grossistes, transformateurs, coopératives, centrales d’achats, négociants, etc.)

Le maraîcher doit aussi effectuer d’autres tâches tout aussi essentielles à son activité comme :

  • S’informer régulièrement des évolutions de la météo et anticiper les aléas climatiques ;
  • Respecter la réglementation et normes de l’Union européenne concernant les domaines de la sécurité alimentaire et de l'environnement ;
  • Contrôler la température, arroser et surveiller les plantes, en cas de culture sous serre ;
  • Conduire des engins agricoles ;
  • Respecter les consignes de sécurité lors des récoltes et l'utilisation des machines agricoles ;
  • Effectuer des opérations d’entretien sur son matériel ;
  • Assurer des tâches administratives pour gérer son travail : comptabilité, suivi des stocks, etc.

Lieu d'exercice

Le maraîcher exerce comme salarié d’une entreprise maraîchère privée ou comme indépendant, à la campagne, aux abords des villes et souvent dans une coopérative agricole. Et ce, que ce soit sur un nouveau terrain, un terrain loué ou via la reprise d’exploitations maraîchères.

Selon le type de cultures, le maraîcher peut exercer en plein air (en plein champ) ou sous abri (sous serre).

Les qualités et les compétences requises

Le maraîcher est avant tout un amoureux de la nature, qui a la main verte et qui doit en plus avoir les qualités suivantes :

  • Une très bonne condition physique et une santé de fer : étant donné qu’il travaille en extérieur par tout temps, il doit pouvoir supporter les conditions climatiques ;
  • Une bonne musculature ou force physique est aussi requise, afin qu’il puisse transporter les éléments lourds et travailler dans des positions souvent inconfortables ;
  • Une force de caractère et de la patience sont aussi nécessaire pour surmonter les aléas du métier comme la perte d’une culture entière durant une tempête ou autre aléa climatique ;
  • Une grande flexibilité : il doit soutenir un travail effréné, notamment en période de récolte ;
  • Le sens de l’organisation pour ne pas se retrouver débordé durant les moments à forte activité ;
  • Le sens du commerce est aussi une qualité utile pour gérer ses relations clients et commercialiser ses productions.

La formation pour devenir maraîcher

Plusieurs types de formations sont possibles pour devenir maraîcher et cela en fonction de votre profil :

  • Si vous êtes jeune, vous pourrez vous former dès la fin du collège dans un établissement d’enseignement agricole, technologique et professionnel. Vous pourrez également poursuivre vos études jusqu’au Master si vous voulez acquérir des connaissances très pointues ;
  • Si vous êtes salarié travaillant dans l’agriculture, vous pourrez renforcer vos compétences et faire évoluer votre carrière vers des postes de responsabilités, en suivant une formation professionnelle.

Avec un niveau CAP :

  • Certificats d’aptitude professionnelle agricole (CAPA), productions horticoles, spécialité production florale et légumière ;
  • Brevet professionnel agricole (BPA) travaux des productions horticoles.

Bac ou équivalent :

  • Baccalauréat professionnel (BAC Pro), productions horticoles, technicien-conseil vente de produits de jardin ;
  • Brevet professionnel (BP) responsable d’atelier de productions horticoles.

Niveau Bac+2 : BTSA production horticole.

Niveau Bac+3 : Licence professionnelle Agriculture biologique, production, conseil, certification, et commercialisation.

Niveau Bac+5:

  • Ingénieur en horticulture ;
  • Ingénieur agronome.

À noter que les diplômes agricoles sont souvent accessibles en alternance.

Le salaire

Au départ de son activité, le maraîcher salarié gagne environ le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) qui est le salaire minimum exigé par la loi. Avec l’expérience, ses mensualités varient entre le SMIC et 1800 €. Le maraîcher indépendant, lui, obtiendra un salaire qui variera selon la réussite de sa saison maraîchère. Faites appel à une banque pour les auto-entrepreneurs pour l'ouverture d'un compte bancaire si le CA dépasse les 10 000 euros par an.

Les débouchés

Après des années d'expérience, de nombreuses possibilités professionnelles s’ouvrent au Maraîcher salarié :

  • Une prise de responsabilités hiérarchiques comme le fait de devenir chef de culture ou chef d’équipe chargé de l’encadrement d’une équipe maraîchère ;
  • Une spécialisation dans un type de culture ou technique maraîchage : culture biologique, culture sous serre, etc.
  • L'entrepreneuriat, en lançant sa propre activité ou en arrivant à la tête d’une exploitation. Il lui faudra alors développer des compétences en gestion, comptabilité, etc.
Création rapide et facile

Les questions les plus fréquentes

La formation dans ce métier n’est pas obligatoire, mais très recommandée. Après la troisième, vous pourrez vous orienter vers un CAP métiers de l’agriculture en deux ans ou préparer un bac pro productions horticoles d’une durée de trois ans, puis continuer avec un BTSA production agricole en deux ans.

Le salaire moyen d’un maraîcher salarié débutant est le SMIC. S’il est indépendant, son salaire varie selon la réussite de sa saison maraîchère.

Patience, rigueur, organisation, amour de la nature, bonne condition physique et savoir-faire manuel sont les principales qualités d’un maraîcher.

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