carreleur auto entreprise

Comment faire pour devenir carreleur auto entrepreneur?

Consultez ci-après le guide pour devenir carreleur en auto entreprise et être à votre compte.

Vous êtes artisan carreleur et souhaitez vous installer à votre compte ? Ou peut-être encore souhaitez vous devenir carreleur professionnel et ainsi parvenir à un statut d’auto-entrepreneur ? Sachez que cet article vous apportera toutes les réponses nécessaires : formations, qualités d’un carreleur, salaire estimé, inscription et déclaration de vos chiffres d’affaire, etc. En d’autres termes, voici tout ce qu’il est à savoir sur le métier de carreleur et les avantages de l’auto-entrepreneuriat.

Le métier de Carreleur

Le carreleur, aussi nommé carreleur-mosaïste, est un professionnel du Bâtiment et Travaux Publics. Son rôle est :

  • De préparer les sols extérieurs ou intérieurs après le gros œuvre en maçonnerie, soit : ragréage, chape béton, chape fluide autonivelante, chape autolissante, etc.
  • D’enlever les anciens revêtements, de gratter les surfaces et de les préparer. Ici enduit de rebouchage et de lissage, le tout avant qu’elles ne revêtent le nouveau carreau.

Il intervient donc en second œuvre afin de ré-embellir les sols et les murs grâce à des revêtements divers tels que la céramique, la terre-cuite, la pierre, la faïence, le grès, le marbre, le verre, le terrazzo, le granit, l’ardoise, la fausse brique, le carreau de ciment ainsi que les matières composites ou plastiques. De plus, le carreleur peut effectuer son travail sur différents supports tels que les sols, murs, escaliers, terrasses et piscines.

Vous pensez être amené à vouloir proposer d’autres services ? Sachez que vous avez tout à fait le droit de proposer des services complémentaires comme la pose de sols souples (moquette, lino) ainsi que l’application de certains produits (huile, résine, béton ciré) sur des petites surfaces ou encore sur les plans de travail de cuisines et salles de bain de vos futurs clients.

Environnement de travail du carreleur

Le carreleur auto-entrepreneur est amené à travailler pour tout type de clientèle : les particuliers et/ou des professionnels. Vous pouvez alors choisir de faire des chantiers uniquement à usages « domestiques » ou bien décider de vous spécialiser dans des prestations de carrelage dédiés aux entreprises ou professionnels. Par exemple : cuisine professionnelle, hôtellerie, collectivités, extérieurs, façades, piscines, etc.

Salaire du carreleur

Un carreleur débutant pourra gagner jusqu'à 1250€ net par mois. A son compte le carreleur auto entrepreneur peut gagner entre 2 500 et 4 000 € mensuel.

Quel cursus pour devenir carreleur ?

Depuis l’obtention du Brevet des Collèges, vous pouvez vous former au métier de carreleur grâce au CAP carreleur-mosaïste. Vous l’avez en poche ? Voici alors la suite du cursus qui vous ouvre les portes.

Les Bacs pros

  • Bac pro carreleur-mosaïste : sur deux ans
  • Bac pro métiers de la piscine : sur 2 ans
  • Bac pro aménagement et finition du bâtiment : sur 3 ans
  • Bac pro Technicien d’études du bâtiment option A : études et économie sur 3 ans
  • Bac pro Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du Gros Œuvre : sur 3 ans

Et après ?

Vous souhaitez parfaire vos connaissances et votre pratique dans le domaine du carrelage ? Voici une suite d’études qui pourraient vous plaire :

  • Brevet technique des métiers « aménagement finition », BTS sur 2 ans
  • Brevet technique des métiers « Bâtiment », BTS sur 2 ans
  • Brevet de maîtrise « Carreleur-mosaïste », accessible seulement aux candidats connaissant 4 ans d’expérience avec un diplôme de niveau Bac, ou bien ayant 5 ans d’expérience et un diplôme de niveau CAP.

Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi obtenir un Stage de Préparation à l’Installation, SPI, autrefois obligatoire.

Quelles compétences et qualités attendues ?

En plus d’une bonne connaissance des techniques de pose et de scellement ainsi que des matériaux à utiliser, voici une liste des qualités et compétences qui seront attendues dans votre travail :

  • Détenir une sensibilité artistique afin d’harmoniser les performances techniques avec un sens esthétique.
  • Être manuel et méticuleux : vous utiliserez du petit outillage et le carrelage doit être posé de façon parfaitement alignée.
  • Avoir des qualités d’adaptation : vous devrez en effet vous adapter à la diversité des chantiers et des interlocuteurs.
  • Être patient et bienveillant : cela est recommandé pour tout travail en auto-entreprise. En effet, la relation au client est primordiale lorsque l’on travaille en auto-entreprise et si l’on veut connaître un succès auprès des clients. Savoir leur parler est donc très important.
  • Être un expert dans votre domaine vous permettra de toujours proposer les solutions les mieux adaptées. Pour cela vous devrez maîtriser toutes les caractéristiques des carreaux ainsi que les techniques de ragréage, de talochage et petite maçonnerie, mais aussi les méthodes d'application des enduits et de pose.
  • Connaître et respecter les règles et les consignes de sécurité.
  • Être en très bonne condition physique. En effet, ce métier demande régulièrement de rester longtemps dans des positions souvent délicates et inconfortables.

Carreleur auto-entrepreneur : les informations clés

Avant de vous inscrire et savoir comment devenir auto-entrepreneur, voici les informations nécessaires à connaître :

  • Le Centre de Formalités des Entreprises vous concernant est la Chambre des métiers et de l'artisanat
  • Le code APE est 4333z - Travaux de revêtement des sols et des murs
  • Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de 176 200 €. Cependant, la partie concernant les activités de services ne doit pas dépasser 72 500 €
  • Vos tarifs seront compris entre 30 et 50 €/heure selon votre expérience et votre région
  • Le montant des cotisations sociales à payer est de 12,80 % pour la partie revente de fournitures et 22 % pour la main d’œuvre

Enfin, sachez que pour créer votre auto-entreprise dans le BTP, vous devez obligatoirement être diplômé, justifier d’une équivalence ou encore d’une expérience professionnelle de 3 ans en tant que travailleur indépendant ou de carreleur salarié. De même, il vous est possible de mettre en avant votre expérience afin d’obtenir une validation des acquis d’expérience, examen nommé VAE. Pour cela, renseignez-vous auprès de l’AFPA la plus proche ou contactez votre CFE.

En effet, lors de la déclaration d'activité de votre auto-entreprise, vous devrez obligatoirement attester de votre qualification professionnelle.

Inscription à l’URSSAF

Toujours partant ? Si la réponse est oui, il vous faut à présent créer une micro-entreprise auprès de l’URSSAF. Pour cela, il vous suffit de compléter le formulaire en ligne ou papier. Ce formulaire est à destination de la Sécurité sociale pour les indépendants, l’URSSAF, les impôts et l’ INSEE. En ligne ou sur papier, l'immatriculation est gratuite.

Deux sites internet légaux vous permettent de retrouver ce formulaire : le site internet de l'Etat www.guichet-entreprises.fr, ou encore www.autoentrepreneur.urssaf.fr. A cela, il vous sera demandé de joindre une copie de votre pièce d'identité : à scanner et envoyer en ligne avec votre télé-déclaration, ou en la photocopiant et l’envoyant au CFE. N’oubliez pas de signer et dater chacun des documents qu’il vous sera demandé.

Par la suite, vous recevrez ainsi votre numéro de SIRET, servant de numéro d’immatriculation à votre micro-entreprise. Il vous sera demandé notamment lorsque vous déclarez vos chiffres d’affaires sur le site de l’Urssaf auto-entrepreneur. Cette déclaration de votre chiffre d'affaires est obligatoire, même si le montant est de 0 euros. Il est à déclarer chaque mois ou trimestre, selon le choix que vous ferez lors de votre inscription à l’URSSAF.

Les assurances obligatoires

Il est important de nous couvrir lorsque nous sommes auto-entrepreneur. La loi le sait, elle vous oblige donc à deux assurances.

La responsabilité civile professionnelle, RC Pro

La responsabilité civile professionnelle vous protège des dégâts causés à vos clients et à leurs biens. En cas de casse par exemple ou encore si votre matériel est endommagé.

La garantie décennale et de bon fonctionnement

La garantie décennale est une obligation pour tous les artisans du bâtiment. Cette assurance construction couvre pendant 10 ans les dommages qui impliquent la solidité de votre ouvrage en cours. Autrement dit, ce que vous réaliserez lors de vos chantiers sera donc couvert par cette garantie et durant 10 ans après la réception du chantier.

Sachez que la garantie décennale doit être mentionnée sur vos devis et vos factures, avec le nom de l’assurance souscrite, les coordonnées de votre assureur ainsi que la couverture géographique de votre contrat. Une attestation d’assurance décennale avant le début des travaux est de même à déclarer à vos clients. Information importante : vous devez souscrire une assurance décennale même lorsque vous réalisez un chantier en sous-traitance.

Conseil pour bien démarrer votre activité de carreleur en auto-entreprise

Conseil numéro 1 : Apprenez à vous démarquer

Le milieu artisanal est un milieu très concurrentiel, c’est pourquoi il est important de vous démarquer. Nous vous recommandons alors quelques compétences complémentaires comme :

  • Être conscient des dernières tendances et le mettre en avant
  • Proposer de poser du revêtement souple
  • Connaissance des normes et types d'isolation
  • Avoir des qualités de conseil auprès de vos clients en les accompagnant sur le choix des matières, l’harmonie des couleurs et la précision de finition

De même, n’hésitez pas à vous lier avec un ou plusieurs architectes d’intérieur. En effet, la carrelage connaît de nos jours un intérêt grandissant : les carreaux ciment, le marbre et le terrazzo sont de plus en plus présents dans les pages de magazines de décoration

Conseil numéro 2 : Gestion financière

Bien que la gestion et l’organisation de votre activité soient facilitées par le statut de la micro-entreprise, il reste important de savoir estimer vos frais fixes, vos coûts de revient et d’établir une tarification adaptée.

Par exemple, les charges courantes ne sont pas déductibles en auto-entreprise. Vous assumerez donc les frais :

  • Des assurances obligatoires
  • De vos outillages et du matériel (en TTC)
  • De carburant, stationnement et entretien de votre véhicule de fonction
  • Votre local ou espace de stockage

Votre budget prévisionnel est important, nous vous recommandons de savoir le gérer, avec l’ensemble des charges fixes de votre future activité. Cela vous permettra ainsi d’avoir une évaluation du chiffre d’affaires obligatoire pour que votre auto-entreprise soit viable, puis rentable.

Enfin, ces chiffres vous permettront à leur tour de calculer au mieux le tarif horaire à appliquer, tout en respectant les prix du marché et les règles de concurrence. Pour cela, n’hésitez pas à faire des recherches ou bien à contacter certains de vos collègues afin d’avoir une réalité du marché.

Conseil numéro 3 : adaptez votre facturation en fonction de votre activité

En effet, en tant que carreleur, vous serez autant amené à facturer des services qu’à vendre des matériaux de type carrelage, pierres de parement, faïence murale, dalles d’extérieur, etc. Vous devez donc obligatoirement dissocier la prestation de services de la partie vente à la fois sur vos factures et lors de la déclaration de votre chiffre d’affaires.

Si toutefois vous exercez des activités relevant des deux catégories, vous pourrez facturer jusqu’à 72 500 € de services, toujours sans excéder les 176 200 € de plafond total annuel. Cette règle s'applique à tous les auto-entrepreneurs provenant du bâtiment et de l’artisanat, fournissant les matériaux qui entrent à titre principal dans leur ouvrage : peintres, plombiers, maçons, menuisiers, ébénistes, etc.

Facturer uniquement la main d’œuvre, sans le matériel est une option tout à fait possible aussi. Dans ce cas, ce sont vos clients qui achètent le matériel nécessaire au chantier. Votre contrat se concentre alors uniquement sur le travail de la pose. Cependant, avec cette option, vous palliez le fait d’être exonéré de TVA, étant donné que vous ne fournissez pas les matériaux nécessaires au chantier.

Les auto-entrepreneurs ne sont pas redevables de la TVA s’ils ne dépassent pas certains plafonds. Ils ne la facturent donc pas. Cependant, ils ne peuvent pas non plus la récupérer sur leurs achats professionnels.

En conclusion

L’auto-entreprise reste le meilleur régime pour la plupart des artisans du BTP. En effet, en tant que carreleur, à moins de prévoir un stock démesuré, les limites du statut restent infimes pour la rentabilité de votre activité. Malgré tout, avant de vous lancer, vérifiez qu’il y ait bien des besoins sur votre territoire. Il serait dommage de vous lancer sans projets futurs de chantiers aux alentours. N’hésitez pas non plus à aiguiser votre curiosité sur les nouveaux carreaux et vous démarquer avec votre touche personnelle, en trouvant par exemple des références qui feront craquer vos clients.

Création rapide et facile

Les questions les plus fréquentes

Rien n’empêche un auto-entrepreneur d’avoir une activité de carreleur en parallèle d’un autre emploi en tant que salarié. Dans cette situation, il faudra alors respecter les clauses mentionnées dans le contrat de travail ainsi que le principe de loyauté envers l’employeur.

Habituellement en tant qu’auto-entrepreneur carreleur, la facturation tient essentiellement compte de la surface à traiter, mais il est aussi possible de proposer un tarif forfaitaire. Le prix peut également varier si l’auto-entrepreneur juge le carrelage contraignant à travailler. Pour établir une facture, le carreleur doit avoir déclaré son activité auprès de son CFE et avoir fait une demande de numéro SIRET.

En qualité de carreleur auto-entrepreneur, il est impératif de respecter les règles de sécurité élémentaires. Ainsi, il faut porter une vigilance particulière lors des découpes et de l’utilisation d’outils tranchants. De plus, il reste crucial de faire attention à adopter des postures appropriées pour soulever de lourdes charges. De bonnes connaissances sur les installations en électricité et en gaz réduisent les risques et offrent davantage de sécurité.

Les autres articles