Auto entrepreneur maçon : toutes les infos pour votre statut
- Que faut-il savoir sur le métier de maçon en auto-entreprise ?
- Comment devenir maçon ?
- Obtenir un CAP
- Se démarquer avec un Brevet Professionnel ou un Bac Pro
- Valider des compétences avec un titre professionnel
- Comment se lancer comme maçon en auto-entreprise ?
- La garantie décennale, une assurance obligatoire
- La Responsabilité Civile Professionnelle, vivement conseillée
- La prévoyance, un incontournable
Vous êtes maçon expérimenté et vous souhaitez vous mettre à votre compte ? La maçonnerie vous attire, et vous aimeriez vous lancer ? Le régime de l’auto-entrepreneur est un excellent moyen de débuter dans l’univers de l’entrepreneuriat. Cependant, avant de vous lancer dans la création d’entreprise, mieux vaut avoir toutes les cartes en main. Pour vous aider à relever le défi, nous répondons à vos questions sur le métier de maçon en auto-entrepreneur.
Que faut-il savoir sur le métier de maçon en auto-entreprise ?
La profession de maçon est assimilée à de la prestation de service artisanale si vous souhaitez devenir auto entrepreneur. Ainsi, en tant que maçon micro-entrepreneur, vous relèverez de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de votre département. Notez que votre code APE sera 43.99 C – Travaux de Maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment.
Pour bénéficier du régime micro de l’auto-entreprise, vous devrez respecter le plafond de chiffre d’affaires annuel de toute activité artisanale fixé à 72 500 €. Attention, le plafond de la franchise en base de TVA est de 34 400 €.
Pour votre activité de maçon, vous serez redevable des cotisations sociales à hauteur de 22 % de votre chiffre d’affaires.
Comment devenir maçon ?
Ne devient pas maçon indépendant qui veut. En effet, le métier de maçon fait partie des nombreuses professions règlementées, qui nécessitent donc des qualifications techniques pour être exercées. Ainsi, pour vous lancer dans une activité de maçon en auto-entreprise, vous devrez justifier d’un diplôme ou d’un titre spécifique.
Obtenir un CAP
Pour devenir maçon, la voie la plus courante est le CAP, qui se fait en 2 ans. Il s’agit du diplôme de base, accessible directement après la 3e, mais aussi ouvert aux adultes, notamment dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Pour devenir maçon, vous pourrez donc cibler:
- CAP Maçonnerie ;
- CAP Constructeur en béton armé du bâtiment ;
- CAP constructeur en ouvrages d’art.
Se démarquer avec un Brevet Professionnel ou un Bac Pro
Pour se démarquer en tant que maçon indépendant et disposer de ressources plus solides, il est possible d’aller plus loin en réalisant un Brevet Professionnel ou un Bac Pro. Ces deux diplômes sont accessibles après validation d’un CAP. Il convient de choisir votre cursus en fonction de la spécialité que vous visez :
- BP maçon, après un CAP maçon ;
- BP Métiers de la pierre, CAP tailleur de pierre ;
- BP métiers de la piscine ;
- Bac pro « technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre » ;
- Bac pro « interventions sur le patrimoine bâti », option maçonnerie.
Valider des compétences avec un titre professionnel
Le titre professionnel est délivré par le ministère du Travail au nom de l’État. Cette certification atteste des compétences, aptitudes et connaissances du titulaire non diplômé pour exercer son activité. Pour obtenir ce titre, il faut avoir suivi un parcours de formation professionnelle ou un processus de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Il existe au Répertoire National des Certifications (RNCP) 3 titres professionnels qui permettent de devenir maçon :
- Titre professionnel « maçon » ;
- Titre professionnel « maçon du bâti ancien » ;
- Titre professionnel « chef d’équipe gros œuvre ».
Comment se lancer comme maçon en auto-entreprise ?
Vous avez les certifications ou diplômes et toute la motivation pour vous lancer en auto-entreprise ? À présent, il convient de réaliser certaines démarches pour pouvoir réellement démarrer votre activité de maçon sous le statut d’auto-entrepreneur.
Vous immatriculer comme auto-entrepreneur
Afin de pouvoir commencer votre activité, vous devez officialiser l’ouverture de votre micro-entreprise. Les démarches d’inscription se font en ligne, en quelques minutes seulement. Vous devez les réaliser directement auprès du Centre de Formalité des Entreprises (CFE) dont vous dépendez, c’est-à-dire la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de votre département. À l’issue de cette démarche, vous obtiendrez votre numéro SIRET.
Dès que vous possèderez votre SIRET, vous pourrez demander votre immatriculation au Registre des Métiers. Notez que vous devrez présenter les justificatifs de vos diplômes ou titres professionnels pour vous inscrire.
Bon à savoir : autrefois obligatoire pour les artisans, le Stage de Préparation à l’Installation (SPI) est devenu facultatif depuis le 24 mai 2019 et la loi PACTE. Cette formation de quelques jours, destinée à apprendre les bases de la gestion d’entreprise, reste accessible pour les volontaires. Le coût peut être pris en charge par le Compte Personnel de Formation.
Vous assurer
Les métiers du bâtiment dont fait partie la maçonnerie sont soumis à certaines obligations en matière d’assurance. En effet, il est essentiel de vous assurer et de couvrir vos clients face à certains dangers.
La garantie décennale, une assurance obligatoire
Depuis la Loi Pinel du 18 juin 2014, tout artisan du BTP impliqué dans la construction d’un ouvrage a l’obligation de souscrire à une garantie décennale.
Cette garantie entrera en jeu si l’ouvrage présente des anomalies structurelles ou si le bien devient impropre à sa destination. Comme son nom l’indique, elle peut être engagée dans les dix ans suivant la réception du chantier.
La Responsabilité Civile Professionnelle, vivement conseillée
Même si elle n’est pas obligatoire, nous ne pouvons que vous conseiller de souscrire à une responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Cette assurance vous protège en cas de dommages causés à vos clients ou à leurs biens dans le cadre de votre activité.
Bon à savoir : les références de votre contrat de garantie décennale, ainsi que de responsabilité civile, si vous en possédez une, devront apparaître sur tous vos devis et factures.
La prévoyance, un incontournable
Dans le cadre de votre activité de maçon en auto-entrepreneur il peut arriver d’avoir un accident impliquant une incapacité de travail temporaire ou définitive. Le recours à une prévoyance est donc un incontournable pour vous garantir un minimum de revenus dans le cadre d’un arrêt de travail prolongé, voire d’une incapacité permanente. Pour vous comme pour votre famille, c’est une garantie essentielle dans la pratique d’un métier à risque comme celui de maçon.
Vous savez à présent tout ce qu’il faut savoir pour devenir maçon en auto-entreprise. Il ne vous reste plus qu’à remplir les quelques formalités avant de vous lancer définitivement dans votre nouvelle activité professionnelle. Pour démarrer en toute sérénité, sachez que Pole autoentrepreneur peut vous accompagner dans vos démarches.
Les questions les plus fréquentes
Généralement, un auto-entrepreneur maçon fixe ses tarifs à l’heure travaillée avec un montant compris entre 40 € et 65 €. En outre, il peut appliquer un supplément pour couvrir des frais de déplacement ou sur le matériel. Pour certains projets, un tarif forfaitaire sera plus adapté, il sera alors exprimé en prix au m² ou en m3, avec un barème différent selon la nature de la tâche.
Le plafond de chiffre d’affaires d’un auto-entrepreneur maçon s’élève à 77 700 € pour la prestation de service, alors que pour la vente de matériel ou de fournitures, le plafond est de 188 700 €. Si le chiffre d’affaires monte et que vous dépassez ces seuils, il faudra songer à changer de statut.
Il est envisageable de cumuler un emploi salarié avec le statut de maçon auto-entrepreneur. Toutefois, il est impératif de respecter certaines conditions, si elles sont stipulées dans le contrat de travail comme un principe de non-concurrence ou une clause d’exclusivité par exemple. En outre, le salarié doit loyauté à son employeur et par exemple, il ne peut pas travailler à son compte durant son activité salariée.